Plus de 2 mois sans messages !
Désolé chers lecteurs (s'il en reste encore bien sûr après ce long temps mort), mais les 2 derniers mois ont été assez tendus.
Nous avons sauté d'un problème majeur à un problème critique, et avons finalement réussi à démarrer notre unité il y a 2 semaines, dans la douleur.
Ayant travaillé plus de 70h par semaine ces 2 derniers mois (en faisant même plus de 100h une semaine...), j'avoue que ce blog n'a pas été en tête de mes priorités ces dernières semaines.
Je suis actuellement en France pour 10 jours de vacances avant de retourner, probablement pour 1 mois, en Corée.
Programme: dormir, manger, et se détendre. Dans cet ordre.
mercredi 22 septembre 2010
lundi 12 juillet 2010
Aperçu de l'efficacité coréenne
Nos amis coréens sont assez mauvais en terme d'organisation générale et de planification en particulier. En fait, ils ont un réel problème avec la notion de causalité (A implique B), que je m'explique par leur esprit plus contextuel qu'analytique, contrairement au notre.
Par contre, là où ils sont très forts, c'est sur les actions "spots", ou "coup de point". J'en ai encore eu l'exemple aujourd'hui.
En arrivant à la cantine ce midi, je m'aperçois que j'ai un pneu à plat. Je regarde, et découvre un clou planté en plein milieu. Problème identifié.
De retour au bureau (mot élégant pour dire "dans mon containeur"), j'appelle l'agence de location, et leur explique mon problème. Le type me demande de le retrouver à la porte de l'usine dans 15 minutes (soit en gros le temps minimum pour lui pour venir depuis son bureau).
Je me dis "réactif le mec".
Je prends donc ma voiture, un collègue me suit (pour me ramener), et nous nous dirigeons vers la porte de l'usine. Dans ma tête, c'est très clair: le type vient inspecter les dégâts, et me récupérer ma voiture. Je vais pousser pour qu'ils fassent la réparation dans l'après-midi, j'en ai besoin pour rentrer chez moi ce soir.
Le type arrive, au volant non pas d'une voiture normale, mais d'une dépanneuse. Accompagné d'un mécano. J'ai à peine le temps de lui dire bonjour que le mécano cale un cric sous ma voiture et attaque à réparer la roue sur le parking de l'usine.
Bilan: clou arraché, trou rebouché avec un espèce de pâte spéciale bourrée dedans, pneu inspecté et regonflé. Pression réajustée sur les 3 autres pneus, niveaux faits et un coup sur le pare-brise.
Temps: à peine plus de 5 minutes, clairement moins que 10.
Impressionnant. Et cela m'a coûté... 5000 Wons, soit 3€50.
++ les amis !
PS: sinon, ma fuite d'eau a miraculeusement stoppée. Je croise les doigts.
Par contre, là où ils sont très forts, c'est sur les actions "spots", ou "coup de point". J'en ai encore eu l'exemple aujourd'hui.
En arrivant à la cantine ce midi, je m'aperçois que j'ai un pneu à plat. Je regarde, et découvre un clou planté en plein milieu. Problème identifié.
De retour au bureau (mot élégant pour dire "dans mon containeur"), j'appelle l'agence de location, et leur explique mon problème. Le type me demande de le retrouver à la porte de l'usine dans 15 minutes (soit en gros le temps minimum pour lui pour venir depuis son bureau).
Je me dis "réactif le mec".
Je prends donc ma voiture, un collègue me suit (pour me ramener), et nous nous dirigeons vers la porte de l'usine. Dans ma tête, c'est très clair: le type vient inspecter les dégâts, et me récupérer ma voiture. Je vais pousser pour qu'ils fassent la réparation dans l'après-midi, j'en ai besoin pour rentrer chez moi ce soir.
Le type arrive, au volant non pas d'une voiture normale, mais d'une dépanneuse. Accompagné d'un mécano. J'ai à peine le temps de lui dire bonjour que le mécano cale un cric sous ma voiture et attaque à réparer la roue sur le parking de l'usine.
Bilan: clou arraché, trou rebouché avec un espèce de pâte spéciale bourrée dedans, pneu inspecté et regonflé. Pression réajustée sur les 3 autres pneus, niveaux faits et un coup sur le pare-brise.
Temps: à peine plus de 5 minutes, clairement moins que 10.
Impressionnant. Et cela m'a coûté... 5000 Wons, soit 3€50.
++ les amis !
PS: sinon, ma fuite d'eau a miraculeusement stoppée. Je croise les doigts.
dimanche 11 juillet 2010
J'ai une fuite d'eau
Ce matin (ou plutôt ce midi, soyons honnêtes), je me suis réveillé pour découvrir une méchante fuite d'eau dans mon appart.
ça tombe au goutte à goutte depuis le plafond dans l'entrée. Heureusement, dans une zone carrelée et située quelques cm en dessous du niveau du reste de l'appartement, dont le sol est constitué d'un parquet chauffant... La situation aurait pu être pire.
Bref, il a fallu appeler le propriétaire, le tout en sachant que je ne parle pas un mot de coréen (enfin si, je sais dire merci, c'est le seul mot que je connais), et lui pas du tout anglais. Donc traductions par téléphone avec la secrétaire de notre filiale de Séoul, heureusement joignable un dimanche après-midi.
Les plombiers doivent normalement intervenir demain (si j'ai bien compris), je croise les doigts. Ce n'est pas mon parquet, mais quand même.
Pour finir, je vous propose cette petite vidéo.
L'auteur se pose la question: à quoi ressemblerait un mode "super facile" dans les jeux vidéos? On retrouve plein de jeux vidéos de quand nous étions petits (les premiers zelda et Mario Kart, le tir au pigeon et autres street fighters).
Je trouve particulièrement drôle la dernière scène.
++ les amis !
ça tombe au goutte à goutte depuis le plafond dans l'entrée. Heureusement, dans une zone carrelée et située quelques cm en dessous du niveau du reste de l'appartement, dont le sol est constitué d'un parquet chauffant... La situation aurait pu être pire.
Bref, il a fallu appeler le propriétaire, le tout en sachant que je ne parle pas un mot de coréen (enfin si, je sais dire merci, c'est le seul mot que je connais), et lui pas du tout anglais. Donc traductions par téléphone avec la secrétaire de notre filiale de Séoul, heureusement joignable un dimanche après-midi.
Les plombiers doivent normalement intervenir demain (si j'ai bien compris), je croise les doigts. Ce n'est pas mon parquet, mais quand même.
Pour finir, je vous propose cette petite vidéo.
L'auteur se pose la question: à quoi ressemblerait un mode "super facile" dans les jeux vidéos? On retrouve plein de jeux vidéos de quand nous étions petits (les premiers zelda et Mario Kart, le tir au pigeon et autres street fighters).
Je trouve particulièrement drôle la dernière scène.
++ les amis !
dimanche 4 juillet 2010
Un week-end de 2 jours, ça repose
Pour la première fois en 4 mois de chantier, j'ai pu prendre un week-end de 2 jours. Comprenez, je suis parti du boulot Vendredi soir à 21h, et pas Samedi soir à 21h.
Et bien vous ne pouvez pas savoir comme ça fait du bien. Lorsque l'on travaille le samedi, on ne décroche jamais complètement.
La samedi, on bosse. Et le Dimanche, on ne travaille pas mais on reste mentalement dans la continuité de ce qu'il s'est passé la veille, et on commence à penser et à planifier à ce que l'on fera le lendemain au boulot.
Avec un week-end de 2 jours, on décroche vraiment. J'ai l'impression d'avoir pris une semaine de vacances.
++ les amis !
Et bien vous ne pouvez pas savoir comme ça fait du bien. Lorsque l'on travaille le samedi, on ne décroche jamais complètement.
La samedi, on bosse. Et le Dimanche, on ne travaille pas mais on reste mentalement dans la continuité de ce qu'il s'est passé la veille, et on commence à penser et à planifier à ce que l'on fera le lendemain au boulot.
Avec un week-end de 2 jours, on décroche vraiment. J'ai l'impression d'avoir pris une semaine de vacances.
++ les amis !
vendredi 2 juillet 2010
Parfois, une bonne nuit de sommeil ne tient pas à grand chose
Comme vous le savez, je passe une grande partie de mon temps en tête à tête avec mon PC (comme tout geek qui se respecte).
En fait, j'y passe même une bonne partie de mes soirées, et jusqu'à assez tard le soir.
Je me suis rendu compte qu'après plusieurs heures passées le soir face à l'écran, j'avais du mal à trouver le sommeil. Après une bonne heure de jeux vidéos sanglants et stressants ça se comprend, mais après une heure de surf calme sur internet, ça se comprend moins.
Alors, j'ai cherché, et j'ai trouvé: il existe pour nous autres heureux linuxiens un petit programme portant le doux nom de "redshift". Vous indiquez à ce programme votre emplacement géographique (latitude et longitude), et vous le programmer pour le lancer automatiquement au démarrage de l'ordinateur.
Ce petit programme va ajuster la luminosité de l'écran en fonction de la luminosité ambiante, c'est à dire en fonction de l'heure locale. Plus précisément, il va changer la "couleur générale" de l'écran (le gamma, ou température de l'écran, pour les initiés).
La matin, à l'aube, la luminosité de votre écran sera dans les oranges pâles, puis s'éclaircira progressivement vers le blanc au fur et à mesure que le soleil se lève. Durant la journée, la luminosité de l'écran sera normale (blanc), puis prendra peu à peu une couleur rouge pâle lorsque la nuit arrive.
Cela paraît gadget, me je sens un vrai bénéfice:
- La nuit, cette luminosité rouge fait moins mal aux yeux que le blanc lumineux d'un écran normal, surtout lorsque la luminosité de la pièce est faible.
- Je m'endors beaucoup mieux. Le fait de ne pas avoir sous les yeux un blanc lumineux pendant plusieurs heures juste avant de se coucher aide vraiment à s'endormir.
Brèf, je ne sais pas comment je faisais avant.
++ les amis !
En fait, j'y passe même une bonne partie de mes soirées, et jusqu'à assez tard le soir.
Je me suis rendu compte qu'après plusieurs heures passées le soir face à l'écran, j'avais du mal à trouver le sommeil. Après une bonne heure de jeux vidéos sanglants et stressants ça se comprend, mais après une heure de surf calme sur internet, ça se comprend moins.
Alors, j'ai cherché, et j'ai trouvé: il existe pour nous autres heureux linuxiens un petit programme portant le doux nom de "redshift". Vous indiquez à ce programme votre emplacement géographique (latitude et longitude), et vous le programmer pour le lancer automatiquement au démarrage de l'ordinateur.
Ce petit programme va ajuster la luminosité de l'écran en fonction de la luminosité ambiante, c'est à dire en fonction de l'heure locale. Plus précisément, il va changer la "couleur générale" de l'écran (le gamma, ou température de l'écran, pour les initiés).
La matin, à l'aube, la luminosité de votre écran sera dans les oranges pâles, puis s'éclaircira progressivement vers le blanc au fur et à mesure que le soleil se lève. Durant la journée, la luminosité de l'écran sera normale (blanc), puis prendra peu à peu une couleur rouge pâle lorsque la nuit arrive.
Cela paraît gadget, me je sens un vrai bénéfice:
- La nuit, cette luminosité rouge fait moins mal aux yeux que le blanc lumineux d'un écran normal, surtout lorsque la luminosité de la pièce est faible.
- Je m'endors beaucoup mieux. Le fait de ne pas avoir sous les yeux un blanc lumineux pendant plusieurs heures juste avant de se coucher aide vraiment à s'endormir.
Brèf, je ne sais pas comment je faisais avant.
++ les amis !
dimanche 27 juin 2010
La raquette infernale
Non, il ne s'agit pas du sous-titre du match de la semaine dernière du tournoi de Winbledon, qui a duré plus de 10h.
Il s'agit d'une arme anti-moustique assez géniale.
Voici la photo de la bête:
ça ressemble à une raquette de tennis, mais c'est bien plus vicieux: comme vous pouvez le voir, à la place du grillage de nylon d'une raquette de tennis normale, nous avons des petites tiges metaliques, espacées d'environ 5mm.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVO5LgjTuXDjvEykrRT0m1Ujzs2yVHKZqq3zBdFSF27l8JmDoEb1MhwUq7-cZk8HWEku8cijKxtL1nRKljH4GPwQw6RL50y95vDmFyZNUgrFDcrGwuqKaDx_Q9uKPZk6CgmDndmsl2kmMy/s320/SI850576.JPG)
Sur le manche, un petit bouton. Lorsque l'on appuie sur le bouton, la grille de la raquette est électrifiée sous 2000V.
Et avec ça, Messieurs, la chasse au moustique est un plaisir.
Oubliez la bombe de produit chimique qui vous tue plus qu'elle ne tue le moustique.
Finies les longues minutes en plein milieu de la nuit, debout sur le lit une pantoufle à la main, attendant que la sale bête se pose et en essayant de ne pas la perdre des yeux alors que l'on rêve de se coucher.
Là, c'est un plaisir: on repère grossièrement la position de la bête, et on procède à un joli revers (ou coup droit, c'est selon), dans la direction de la bête, le doigt appuyé sur le bouton magique. Comme avec la sulfateuse dans Doom, même pas besoin de viser.
Lorsque le moustique touche la raquette, on entend un bruyant "clac". Et on trouve un cadavre tout chaud, grillé à point sur la raquette.
ça fonctionne avec 2 piles 1.5V, et ça coûte 7€.
ça marche tellement bien que j'ouvre assez souvent mes fenêtres le soir, toutes lumières allumées, en attendant ma proie avec impatience...
++ les amis !
Bonne chasse !
Il s'agit d'une arme anti-moustique assez géniale.
Voici la photo de la bête:
Sur le manche, un petit bouton. Lorsque l'on appuie sur le bouton, la grille de la raquette est électrifiée sous 2000V.
Et avec ça, Messieurs, la chasse au moustique est un plaisir.
Oubliez la bombe de produit chimique qui vous tue plus qu'elle ne tue le moustique.
Finies les longues minutes en plein milieu de la nuit, debout sur le lit une pantoufle à la main, attendant que la sale bête se pose et en essayant de ne pas la perdre des yeux alors que l'on rêve de se coucher.
Là, c'est un plaisir: on repère grossièrement la position de la bête, et on procède à un joli revers (ou coup droit, c'est selon), dans la direction de la bête, le doigt appuyé sur le bouton magique. Comme avec la sulfateuse dans Doom, même pas besoin de viser.
Lorsque le moustique touche la raquette, on entend un bruyant "clac". Et on trouve un cadavre tout chaud, grillé à point sur la raquette.
ça fonctionne avec 2 piles 1.5V, et ça coûte 7€.
ça marche tellement bien que j'ouvre assez souvent mes fenêtres le soir, toutes lumières allumées, en attendant ma proie avec impatience...
++ les amis !
Bonne chasse !
mardi 15 juin 2010
Un peu de prosélytisme: le logiciel libre
Imaginons l'exemple suivant:
Vous allez dans votre supermarché préféré acheter un gâteau au chocolat.
Cependant, lors du passage en caisse, on vous demande de signer un document, précisant:
- Que vous seul avez le droit de manger ce gâteau, et uniquement entre midi et 15h (parce que la société qui fabrique ce gâteau en a décidé ainsi).
- Si vous donnez ce gâteau à votre voisin, vous êtes puni d'une peine d'emprisonnement.
- Si vous tentez de trouver la recette de ce gâteau parce que vous aimeriez pouvoir le refaire chez vous, vous êtes puni d'une peine d'emprisonnement.
- Vous êtes diabétique et aimeriez avoir ce gâteau, mais sans sucre. Est-ce possible ? La réponse est non.
- De plus, on vous informe que ce gâteau contient un petit logiciel qui analysera ce que contient votre estomac une fois que vous aurez mangé le gâteau, et que ce logiciel enverra ces données à une société agroalimentaire de son choix afin que cette dernière sache ce que vous mangez et puisse vous envoyer par exemple de la publicité ciblée. Vous devez accepter également cette condition.
La question est: achetez-vous ce gâteau ? Ou le remettriez-vous dans le rayon en hurlant "c'est un scandale !" ?
Et bien sachez que lorsque vous achetez un ordinateur et que vous utilisez des logiciels propriétaires (par exemple Windows), vous acceptez de signer un tel document.
L'utilisation de logiciels propriétaires est soumise à une licence qui vous interdit:
- D'utiliser le logiciel pour des utilisations autres que celles décidées par l'éditeur du logiciel.
- De prêter ce logiciel à un ami.
- Si vous tentez de comprendre comment fonctionne ce logiciel ou si vous voulez le modifier pour qu'il accomplisse des choses qu'il ne fait pas mais que vous aimeriez qu'il fasse, vous risquez la taule.
- Et certains logiciels propriétaires ne se gênent pas pour inspecter le contenu de votre ordinateur et envoyer des données (parfois privées) à des sociétés tierces, sans aucun contrôle de votre part sur ce processus.
C'est moins choquant que l'exemple du gâteau parce que l'informatique c'est nettement plus abstrait pour pas mal de gens. Mais en fait, cela revient au même.
Alors que faire ?
Eh bien utiliser des logiciels dits "libres".
Un logiciel libre est un logiciel qui vous garanti 4 libertés fondamentales:
- Liberté 1: la liberté d’exécuter le logiciel pour tous les usages.
- Liberté 2: La liberté d'étudier le fonctionnement du programme (afin de savoir par exemple comment il marche et ce qu'il fait exactement).
- Liberté 3: la liberté de redistribuer des copies de ce programme.
- Liberté 4: la liberté de modifier le logiciel en fonction de vos besoins et de partager vos améliorations autour de vous.
Les logiciels libres sont en général peut connus du grand public, car encore il y a peu pas vraiment grand public dans leur utilisation, mais également parce qu'ils ne possèdent pas la force de frappe économique de logiciels édités par des sociétés cotées en bourse, capable d'imposer leurs logiciels au marché. De plus, les logiciels libres étant en grande majorité gratuits (contrairement aux logiciels propriétaires, payants), ils sont victimes d'une défiance injustifiée du public (gratuit = mauvaise qualité).
Ces logiciels libres sont en général écris par des bénévoles passionnés d'informatique, avec le soutient dans certains cas d'entreprises privées qui gagnent de l'argent par les services (les logiciels étant gratuits). Les utilisateurs et programmeurs de ces logiciels sont organisés en communautés, dans lesquels les anciens aident les nouveaux, et les améliorations se partagent et s'échangent dans le but de créer des logiciels toujours plus performants et sûrs.
Quelques exemples de logiciels, propriétaires et leurs équivalents libres:
Windows <===> GNU/Linux (par exemple Ubuntu)
Internet Explorer <===> Firefox
Microsoft Office <===> Openoffice
Media player <===> vlc
Photoshop <===> The Gimp
Pour finir, un peu de lecture:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Logiciel_libre
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ubuntu
http://www.passeralinux.fr/linux/
http://www.ubuntu-fr.org/
++ les amis !
Vous allez dans votre supermarché préféré acheter un gâteau au chocolat.
Cependant, lors du passage en caisse, on vous demande de signer un document, précisant:
- Que vous seul avez le droit de manger ce gâteau, et uniquement entre midi et 15h (parce que la société qui fabrique ce gâteau en a décidé ainsi).
- Si vous donnez ce gâteau à votre voisin, vous êtes puni d'une peine d'emprisonnement.
- Si vous tentez de trouver la recette de ce gâteau parce que vous aimeriez pouvoir le refaire chez vous, vous êtes puni d'une peine d'emprisonnement.
- Vous êtes diabétique et aimeriez avoir ce gâteau, mais sans sucre. Est-ce possible ? La réponse est non.
- De plus, on vous informe que ce gâteau contient un petit logiciel qui analysera ce que contient votre estomac une fois que vous aurez mangé le gâteau, et que ce logiciel enverra ces données à une société agroalimentaire de son choix afin que cette dernière sache ce que vous mangez et puisse vous envoyer par exemple de la publicité ciblée. Vous devez accepter également cette condition.
La question est: achetez-vous ce gâteau ? Ou le remettriez-vous dans le rayon en hurlant "c'est un scandale !" ?
Et bien sachez que lorsque vous achetez un ordinateur et que vous utilisez des logiciels propriétaires (par exemple Windows), vous acceptez de signer un tel document.
L'utilisation de logiciels propriétaires est soumise à une licence qui vous interdit:
- D'utiliser le logiciel pour des utilisations autres que celles décidées par l'éditeur du logiciel.
- De prêter ce logiciel à un ami.
- Si vous tentez de comprendre comment fonctionne ce logiciel ou si vous voulez le modifier pour qu'il accomplisse des choses qu'il ne fait pas mais que vous aimeriez qu'il fasse, vous risquez la taule.
- Et certains logiciels propriétaires ne se gênent pas pour inspecter le contenu de votre ordinateur et envoyer des données (parfois privées) à des sociétés tierces, sans aucun contrôle de votre part sur ce processus.
C'est moins choquant que l'exemple du gâteau parce que l'informatique c'est nettement plus abstrait pour pas mal de gens. Mais en fait, cela revient au même.
Alors que faire ?
Eh bien utiliser des logiciels dits "libres".
Un logiciel libre est un logiciel qui vous garanti 4 libertés fondamentales:
- Liberté 1: la liberté d’exécuter le logiciel pour tous les usages.
- Liberté 2: La liberté d'étudier le fonctionnement du programme (afin de savoir par exemple comment il marche et ce qu'il fait exactement).
- Liberté 3: la liberté de redistribuer des copies de ce programme.
- Liberté 4: la liberté de modifier le logiciel en fonction de vos besoins et de partager vos améliorations autour de vous.
Les logiciels libres sont en général peut connus du grand public, car encore il y a peu pas vraiment grand public dans leur utilisation, mais également parce qu'ils ne possèdent pas la force de frappe économique de logiciels édités par des sociétés cotées en bourse, capable d'imposer leurs logiciels au marché. De plus, les logiciels libres étant en grande majorité gratuits (contrairement aux logiciels propriétaires, payants), ils sont victimes d'une défiance injustifiée du public (gratuit = mauvaise qualité).
Ces logiciels libres sont en général écris par des bénévoles passionnés d'informatique, avec le soutient dans certains cas d'entreprises privées qui gagnent de l'argent par les services (les logiciels étant gratuits). Les utilisateurs et programmeurs de ces logiciels sont organisés en communautés, dans lesquels les anciens aident les nouveaux, et les améliorations se partagent et s'échangent dans le but de créer des logiciels toujours plus performants et sûrs.
Quelques exemples de logiciels, propriétaires et leurs équivalents libres:
Windows <===> GNU/Linux (par exemple Ubuntu)
Internet Explorer <===> Firefox
Microsoft Office <===> Openoffice
Media player <===> vlc
Photoshop <===> The Gimp
Pour finir, un peu de lecture:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Logiciel_libre
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ubuntu
http://www.passeralinux.fr/linux/
http://www.ubuntu-fr.org/
++ les amis !
dimanche 13 juin 2010
Football: depuis la Corée
Pour ceux qui vivent sur une autre planète, c'est actuellement la coupe du monde de football.
N'attendez pas de moi que j'écrive sur ce blog un quelconque texte concernant cette aliénation planétaire.
Mon propos sera ici purement sociologique: différences entre le supporter Français et le supporter Coréen.
Hier soir, premier match pour la Corée du Sud, contre la Grèce. Je suis allé le regarder au bar de l'hôtel. Ecran géant, et une vingtaine de coréens bien imbibés à la bière devant.
Première remarque: le soutient inconditionnel à l'équipe. En France, en cas de tir mal cadré qui passe à 2 mètres au-dessus du but, on entends des remarques négatives du type "Mais c'est quoi ça ?", "2 mètres plus haut ce serait encore mieux", "Et un ballon de gâché, un".
Ici, c'est hurlements enthousiastes, comme si un but avait été marqué. Amusant.
Seconde remarque: le bruit. ça crie, ça hurle. Je rappelle que nous n'étions pas dans le bar des supporters au milieu de jeunes gens défoncés à l'alcool et torses nus (oui, comme vous le voyez, je possède une réelle vénération pour ce genre de comportements néolithiques), mais dans un bar d'hôtel un peu sélect, avec une moyenne d'âge de 35 ans. Et pourtant ça hurle dans tous les sens.
Pour finir, la Corée ayant gagnée 2 - 0, un coréen totalement inconnu à absolument tenu à payer nos consommations.
Cyniquement, on peut parler des premières retombées économiques du Mondial.
Tout cela en attendant un débat sur la politique international des Etats-Unis ou la politique monétaire chinoise. Ou pour rester un peu plus ton sur ton, sur l'absurdité de hurler sa joie pour soutenir un groupe de personnes sur lequel au contraire vous cracheriez si par hasard vous étiez nés à quelques milliers de km d'ici.
++ les amis !
N'attendez pas de moi que j'écrive sur ce blog un quelconque texte concernant cette aliénation planétaire.
Mon propos sera ici purement sociologique: différences entre le supporter Français et le supporter Coréen.
Hier soir, premier match pour la Corée du Sud, contre la Grèce. Je suis allé le regarder au bar de l'hôtel. Ecran géant, et une vingtaine de coréens bien imbibés à la bière devant.
Première remarque: le soutient inconditionnel à l'équipe. En France, en cas de tir mal cadré qui passe à 2 mètres au-dessus du but, on entends des remarques négatives du type "Mais c'est quoi ça ?", "2 mètres plus haut ce serait encore mieux", "Et un ballon de gâché, un".
Ici, c'est hurlements enthousiastes, comme si un but avait été marqué. Amusant.
Seconde remarque: le bruit. ça crie, ça hurle. Je rappelle que nous n'étions pas dans le bar des supporters au milieu de jeunes gens défoncés à l'alcool et torses nus (oui, comme vous le voyez, je possède une réelle vénération pour ce genre de comportements néolithiques), mais dans un bar d'hôtel un peu sélect, avec une moyenne d'âge de 35 ans. Et pourtant ça hurle dans tous les sens.
Pour finir, la Corée ayant gagnée 2 - 0, un coréen totalement inconnu à absolument tenu à payer nos consommations.
Cyniquement, on peut parler des premières retombées économiques du Mondial.
Tout cela en attendant un débat sur la politique international des Etats-Unis ou la politique monétaire chinoise. Ou pour rester un peu plus ton sur ton, sur l'absurdité de hurler sa joie pour soutenir un groupe de personnes sur lequel au contraire vous cracheriez si par hasard vous étiez nés à quelques milliers de km d'ici.
++ les amis !
mardi 8 juin 2010
Résolution de problème et gestion des experts
Cf quelques messages ci-dessous, nous avons un moteur qui vibre sur site.
Conférence téléphonique journalière entre le site (moi), l'ingénierie en France et l'ingénierie du motoriste.
Conférence téléphonique qui se résume de plus en plus chaque jour à des débats d'experts sur les modes propres et autres fréquences modales, sans qu'aucune solution concrète ne soit proposée, totalement déconnectées de la réalité de terrain (le client veut pouvoir faire tourner son moteur MAINTENANT, quand on envisage des explications impossibles à valider sur site et impliquant des semaines de délais sans aucune garantie.).
Brèf, tout cela m'inspire quelques remarques concernant l'utilisation des experts.
Règle 1: le rôle d'un expert ne doit pas être d'expliquer un problème, mais de proposer une solution à un problème dont la cause est préalablement identifiée.
Un expert voit un problème uniquement du point de vue de son domaine d'expertise, et recherchera une cause dans son domaine d'expertise. Un spécialiste en vibrations identifiera un problème de résonance. Un expert en Génie Civil exprimera des doutes sur la dalle. Un expert structure s'interrogera sur un possible couplage entre la dalle et le moteur. Un électricien verra une perturbation du champ magnétique. Un expert thermique identifiera un problème de flux d'air.
Au final vous ne savez pas quelle est la cause de vos vibrations, celle-ci est directement dépendante non plus des données du problème initial mais du type de personne à qui vous vous adressez. Ce n'est pas de la philo, il n'y a qu'une vérité.
Règle 2: Corollaire: toute identification et analyse de problème doit être dirigée par un généraliste.
A lui de "faire le tri" entre toutes les propositions, et de convier aux réunions les experts nécessaires pour aller dans la direction qu'il souhaite investiguer.
Règle 3: Corollaire: un expert est et doit rester un outil.
Ne laissez jamais le problème entre les mains d'experts. Donnez le problème à un généraliste, possédant une capacité réelle de leadership. A charge de ce dernier d'utiliser les experts dont il estime avoir besoin.
Règle 4: Serrez la bride
Un expert doit se voir poser une question claire, précise, et aussi ciblée et circonscrite que possible. Le généraliste doit être le seul à gérer la vision complète du tableau.
Règle 5: Toute explication qui ne peut pas être validée par une expérience simple et dont l'analyse ne peut pas être remise en question ne doit pas être retenue.
Vous avez merdé, et avez laissé vos experts jouer avec votre problème. Vous obtenez 10 explications complètement différentes à votre problème, la plupart invérifiables.
Rejetez sans pitié toutes celles ne pouvant pas être testées rapidement et facilement, ainsi que toutes celles dont le risque est de se conclure par un commentaire du type "On a fait une expérience, mais les données ne sont pas très probantes, on ne peut pas conclure".
Résoudre un problème technique n'est pas un prétexte à faire de la cinématique, cela exige l'acte de force. On tranche, et on cherche à obtenir des résultats tranchés.
Avant toute expérience, assurez-vous que l'on ne finira jamais dans une situation du type "les données ont été collectées de telle manière. Ce n'est pas la manière idéale, on ne peut donc rien en dire".
Règle 6: Limitez le nombre de vos experts.
Si vous êtes face à un unique client, 2 experts. Si plus de 2 parties, choisissez un unique expert. Et n'oubliez pas que la vision du problème ne sera pas pleine et entière, mais sera limitée au domaine d'expertise de votre expert.
Règle 7: Ne perdez jamais de vue les données techniques de base.
Vous avez effectué un test qui vous donne un résultat intéressant. Vous ne savez pas l'expliquer, mais vous voyez "qu'il se passe quelque chose". Si ce test concerne des phénomènes qui ne font pas partie du domaine de compétence de votre expert, ce dernier aura tendance à les minimiser, voire les ignorer pour se concentrer sur ses hypothèses invérifiables mais faisant partie de son domaine d'expertise.
L'ingénierie, la technique, ça ne ment pas. Une donnée technique ne doit jamais être ignorée.
Règle 8: Corollaire: Un expert qui ignore des données techniques ne pouvant être remises en doute doit être supprimé de votre caisse à outil.
Il ne s'agit pas d'un problème d'étude universitaire, mais de la réalité. Demain, votre client va vous engueuler parce que vous n'avez pas de solutions à proposer. Vous n'avez pas de temps à perdre avec des hypothèses tordues, invérifiables et ignorant la réalité.
Règle 9: Allez toujours dans le sens du rasoir d'Occam: "L'explication la plus simple (cad la moins complexe) est généralement la bonne".
Éliminez les explications tirées par les cheveux. Éliminez les explications impliquant des défaillances multiples. N'introduisez de nouvelles hypothèses que lorsque vous y êtes contraint.
Le contraire en général de vos experts qui sont "déçus" par les explications simples et recherchent systématiquement les cas pathologiques, intellectuellement plus stimulants.
Règle 10: L'arbitre, c'est vous. C'est à vous de résoudre le problème.
Ce n'est pas à vos experts de résoudre le problème. C'est à vous, le généraliste, en utilisant les experts comme des outils à votre disposition. Comme le mécanicien choisit son outil en fonction de la pièce qu'il souhaite démonter, vous choisirez vos experts en fonction de la direction dans laquelle vous souhaitez aller. Vos experts sont votre moteur, mais vous devez toujours conserver le volant en main et regarder la route. Et c'est à vous de déterminer dans quelle direction vous voulez avancer.
Bonne nuit, et bonne chance.
Conférence téléphonique journalière entre le site (moi), l'ingénierie en France et l'ingénierie du motoriste.
Conférence téléphonique qui se résume de plus en plus chaque jour à des débats d'experts sur les modes propres et autres fréquences modales, sans qu'aucune solution concrète ne soit proposée, totalement déconnectées de la réalité de terrain (le client veut pouvoir faire tourner son moteur MAINTENANT, quand on envisage des explications impossibles à valider sur site et impliquant des semaines de délais sans aucune garantie.).
Brèf, tout cela m'inspire quelques remarques concernant l'utilisation des experts.
Règle 1: le rôle d'un expert ne doit pas être d'expliquer un problème, mais de proposer une solution à un problème dont la cause est préalablement identifiée.
Un expert voit un problème uniquement du point de vue de son domaine d'expertise, et recherchera une cause dans son domaine d'expertise. Un spécialiste en vibrations identifiera un problème de résonance. Un expert en Génie Civil exprimera des doutes sur la dalle. Un expert structure s'interrogera sur un possible couplage entre la dalle et le moteur. Un électricien verra une perturbation du champ magnétique. Un expert thermique identifiera un problème de flux d'air.
Au final vous ne savez pas quelle est la cause de vos vibrations, celle-ci est directement dépendante non plus des données du problème initial mais du type de personne à qui vous vous adressez. Ce n'est pas de la philo, il n'y a qu'une vérité.
Règle 2: Corollaire: toute identification et analyse de problème doit être dirigée par un généraliste.
A lui de "faire le tri" entre toutes les propositions, et de convier aux réunions les experts nécessaires pour aller dans la direction qu'il souhaite investiguer.
Règle 3: Corollaire: un expert est et doit rester un outil.
Ne laissez jamais le problème entre les mains d'experts. Donnez le problème à un généraliste, possédant une capacité réelle de leadership. A charge de ce dernier d'utiliser les experts dont il estime avoir besoin.
Règle 4: Serrez la bride
Un expert doit se voir poser une question claire, précise, et aussi ciblée et circonscrite que possible. Le généraliste doit être le seul à gérer la vision complète du tableau.
Règle 5: Toute explication qui ne peut pas être validée par une expérience simple et dont l'analyse ne peut pas être remise en question ne doit pas être retenue.
Vous avez merdé, et avez laissé vos experts jouer avec votre problème. Vous obtenez 10 explications complètement différentes à votre problème, la plupart invérifiables.
Rejetez sans pitié toutes celles ne pouvant pas être testées rapidement et facilement, ainsi que toutes celles dont le risque est de se conclure par un commentaire du type "On a fait une expérience, mais les données ne sont pas très probantes, on ne peut pas conclure".
Résoudre un problème technique n'est pas un prétexte à faire de la cinématique, cela exige l'acte de force. On tranche, et on cherche à obtenir des résultats tranchés.
Avant toute expérience, assurez-vous que l'on ne finira jamais dans une situation du type "les données ont été collectées de telle manière. Ce n'est pas la manière idéale, on ne peut donc rien en dire".
Règle 6: Limitez le nombre de vos experts.
Si vous êtes face à un unique client, 2 experts. Si plus de 2 parties, choisissez un unique expert. Et n'oubliez pas que la vision du problème ne sera pas pleine et entière, mais sera limitée au domaine d'expertise de votre expert.
Règle 7: Ne perdez jamais de vue les données techniques de base.
Vous avez effectué un test qui vous donne un résultat intéressant. Vous ne savez pas l'expliquer, mais vous voyez "qu'il se passe quelque chose". Si ce test concerne des phénomènes qui ne font pas partie du domaine de compétence de votre expert, ce dernier aura tendance à les minimiser, voire les ignorer pour se concentrer sur ses hypothèses invérifiables mais faisant partie de son domaine d'expertise.
L'ingénierie, la technique, ça ne ment pas. Une donnée technique ne doit jamais être ignorée.
Règle 8: Corollaire: Un expert qui ignore des données techniques ne pouvant être remises en doute doit être supprimé de votre caisse à outil.
Il ne s'agit pas d'un problème d'étude universitaire, mais de la réalité. Demain, votre client va vous engueuler parce que vous n'avez pas de solutions à proposer. Vous n'avez pas de temps à perdre avec des hypothèses tordues, invérifiables et ignorant la réalité.
Règle 9: Allez toujours dans le sens du rasoir d'Occam: "L'explication la plus simple (cad la moins complexe) est généralement la bonne".
Éliminez les explications tirées par les cheveux. Éliminez les explications impliquant des défaillances multiples. N'introduisez de nouvelles hypothèses que lorsque vous y êtes contraint.
Le contraire en général de vos experts qui sont "déçus" par les explications simples et recherchent systématiquement les cas pathologiques, intellectuellement plus stimulants.
Règle 10: L'arbitre, c'est vous. C'est à vous de résoudre le problème.
Ce n'est pas à vos experts de résoudre le problème. C'est à vous, le généraliste, en utilisant les experts comme des outils à votre disposition. Comme le mécanicien choisit son outil en fonction de la pièce qu'il souhaite démonter, vous choisirez vos experts en fonction de la direction dans laquelle vous souhaitez aller. Vos experts sont votre moteur, mais vous devez toujours conserver le volant en main et regarder la route. Et c'est à vous de déterminer dans quelle direction vous voulez avancer.
Bonne nuit, et bonne chance.
vendredi 4 juin 2010
La gym
Alors la Corée, c'est pas comme la France.
Une fois que l'on a annoncé cette vérité profonde, penchons nous sur un exemple concret: j'ai nommé "la gym".
Sur notre chantier, tous les jours, à 8h et 13h, avant le début du travail, même scénario.
Le type local en charge de la sécurité sur le chantier arrive avec une grosse enceinte, qu'il pose au milieu du chantier.
Il diffuse une musique assez entraînante au volume max, une sorte de pop coréenne. Toujours la même chanson, assez sympa. Au milieu du chantier, ça donne. Le type de la sécurité reste bien sagement devant son haut-parleur.
Et là, miracle: on voit des workers arriver d'un peu partout, et se mettre bien sagement en rang devant l'enceinte, le casque posé sur sa droite.
A la fin de la musique (durée environ 5 min) étape 2: gymnastique. Durant 5min, étirements et échauffement des articulations. Tout le monde ensemble, en suivant ce que fait le type de la sécurité. Ce n'est pas les jeux olympiques de gymnastique, ça reste soft, mais l'idée est là.
C'est assez impressionnant de voir une centaine de types converger de partout, se mettre spontanément en rangs bien propres, et s'étirer tous ensemble en même temps.
La totalité de la séquence (musique d'appel + gym) dure une petite dizaine de minutes.
Lorsque l'on arrive à temps, je la fais en général avec eux, c'est assez sympathique.
La même chose en France:
- Avez-vous payé la SACEM pour diffuser la chanson ?
- Les ouvriers arrivent sur un intervalle de temps de 30minutes.
- "L'ouvrier est-il payé pendant cette obligation imposée par l'employeur?"
- Que se passe-t'il si un ouvrier se blesse en faisant de la gym ? Il est payé pour travailler, pas pour faire des étirements?
- Et puis c'est quoi d'abord ces méthodes de fascistes ?
Mais moi j'aime bien.
++ les amis !
Une fois que l'on a annoncé cette vérité profonde, penchons nous sur un exemple concret: j'ai nommé "la gym".
Sur notre chantier, tous les jours, à 8h et 13h, avant le début du travail, même scénario.
Le type local en charge de la sécurité sur le chantier arrive avec une grosse enceinte, qu'il pose au milieu du chantier.
Il diffuse une musique assez entraînante au volume max, une sorte de pop coréenne. Toujours la même chanson, assez sympa. Au milieu du chantier, ça donne. Le type de la sécurité reste bien sagement devant son haut-parleur.
Et là, miracle: on voit des workers arriver d'un peu partout, et se mettre bien sagement en rang devant l'enceinte, le casque posé sur sa droite.
A la fin de la musique (durée environ 5 min) étape 2: gymnastique. Durant 5min, étirements et échauffement des articulations. Tout le monde ensemble, en suivant ce que fait le type de la sécurité. Ce n'est pas les jeux olympiques de gymnastique, ça reste soft, mais l'idée est là.
C'est assez impressionnant de voir une centaine de types converger de partout, se mettre spontanément en rangs bien propres, et s'étirer tous ensemble en même temps.
La totalité de la séquence (musique d'appel + gym) dure une petite dizaine de minutes.
Lorsque l'on arrive à temps, je la fais en général avec eux, c'est assez sympathique.
La même chose en France:
- Avez-vous payé la SACEM pour diffuser la chanson ?
- Les ouvriers arrivent sur un intervalle de temps de 30minutes.
- "L'ouvrier est-il payé pendant cette obligation imposée par l'employeur?"
- Que se passe-t'il si un ouvrier se blesse en faisant de la gym ? Il est payé pour travailler, pas pour faire des étirements?
- Et puis c'est quoi d'abord ces méthodes de fascistes ?
Mais moi j'aime bien.
++ les amis !
lundi 31 mai 2010
Corée du Sud / Corée du Nord: ambiance locale
Par notre correspondant de guerre sur place
Pour ceux qui ne le savent pas encore, je suis actuellement en Corée du Sud, à Pohang plus précisément (coin Sud-Est). Je travaille pour le sidérurgiste coréen POSCO (dans le top 5 des producteurs mondiaux d'acier). Nous sommes ici assez concernés par la situation avec la Corée du Nord, car Pohang est considéré comme un objectif militaire prioritaire par les nord coréens (pour faire la guerre, il faut de l'acier et des capacités industrielles. Essayez de vous emparer de l'ennemi, au minimum faîtes les sauter).
Alors qu'on entend parler d'un durcissement sérieux des relations entre le nord et le sud, quelle est l'ambiance sur place?
Et bien le terme serait "nationaliste et résigné". Les gens ici sont habitués à vivre avec leur turbulent voisin du nord.
Tout a commencé il y a 1 mois et demi, lorsqu'une corvette sud-coréenne a coulé à la frontière avec la Corée du Nord. 50 morts.
Les images ont tourné en boucle à la télévision durant ce mois dernier: images de la zone, interview en boucle des survivants, puis images sous marine, remontée de l'épave... un quasi-direct continue depuis 1 mois et demi.
La semaine dernière, une commission internationale indépendante a conclu à la torpille nord coréenne. Le sud a immédiatement hurlé au scandale et appelé à des sanctions. Le nord a menacé de "guerre totale" en cas de sanction.
ça à l'air impressionant, mais il y a ici un caractère routiner. Un coup c'est un essai de missile, une autre fois une tentative d'essai nucléaire. Les gens du Sud ont appris à vivre avec leur voisin du nord et ne sont pas plus impressionné que cela. C'est assez paradoxal: gros titres dans les journaux, mais globalement personne ne se sent très concerné. On ne perçoit pas de réel changement de comportement dans la vie de tous les jours. Je n'ai pas essayé d'en parler avec les coréens au boulot (le sujet est sensible), mais extérieurement, on ne décèle rien de notable.
Personne n'est réellement inquiet, car personne n'a intérêt à ce que ça saute:
- Les nord coréens ont une armée obsolète et une économie à bout de souffle. Une guerre, cela signifie la fin du régime, dont la survie est la priorité première du pouvoir en place (avant même de nourrir sa population).
- Pour les sud coréens, la guerre signifie un effondrement économique.
- Les USA ne peuvent que défendre leur allié coréen, mais sont actuellement englués dans 2 guerres dont ils ont du mal à se sortir, ils ne peuvent se permettre d'en commencer une troisième.
- Quant à la Chine, elle est en recherche de reconnaissance internationale et ne soutiendra pas trop sérieusement son allié du Nord tant que la situation ne dégénère pas.
Depuis des siècles, dans la décision de faire une guerre, il y a toujours eu 3 factions:
- Les scientifiques et intellectuels, en général en faveur de la paix
- Les complexes militaro-industriels, en général en faveur de la guerre
- Les commerçants, en général en faveur de la paix (la guerre est mauvaise pour les affaires).
Dans le cas actuel, les 3 factions sont du côté de la paix.
Dormez tranquille !
Bonne nuit, et bonne chance
Pour ceux qui ne le savent pas encore, je suis actuellement en Corée du Sud, à Pohang plus précisément (coin Sud-Est). Je travaille pour le sidérurgiste coréen POSCO (dans le top 5 des producteurs mondiaux d'acier). Nous sommes ici assez concernés par la situation avec la Corée du Nord, car Pohang est considéré comme un objectif militaire prioritaire par les nord coréens (pour faire la guerre, il faut de l'acier et des capacités industrielles. Essayez de vous emparer de l'ennemi, au minimum faîtes les sauter).
Alors qu'on entend parler d'un durcissement sérieux des relations entre le nord et le sud, quelle est l'ambiance sur place?
Et bien le terme serait "nationaliste et résigné". Les gens ici sont habitués à vivre avec leur turbulent voisin du nord.
Tout a commencé il y a 1 mois et demi, lorsqu'une corvette sud-coréenne a coulé à la frontière avec la Corée du Nord. 50 morts.
Les images ont tourné en boucle à la télévision durant ce mois dernier: images de la zone, interview en boucle des survivants, puis images sous marine, remontée de l'épave... un quasi-direct continue depuis 1 mois et demi.
La semaine dernière, une commission internationale indépendante a conclu à la torpille nord coréenne. Le sud a immédiatement hurlé au scandale et appelé à des sanctions. Le nord a menacé de "guerre totale" en cas de sanction.
ça à l'air impressionant, mais il y a ici un caractère routiner. Un coup c'est un essai de missile, une autre fois une tentative d'essai nucléaire. Les gens du Sud ont appris à vivre avec leur voisin du nord et ne sont pas plus impressionné que cela. C'est assez paradoxal: gros titres dans les journaux, mais globalement personne ne se sent très concerné. On ne perçoit pas de réel changement de comportement dans la vie de tous les jours. Je n'ai pas essayé d'en parler avec les coréens au boulot (le sujet est sensible), mais extérieurement, on ne décèle rien de notable.
Personne n'est réellement inquiet, car personne n'a intérêt à ce que ça saute:
- Les nord coréens ont une armée obsolète et une économie à bout de souffle. Une guerre, cela signifie la fin du régime, dont la survie est la priorité première du pouvoir en place (avant même de nourrir sa population).
- Pour les sud coréens, la guerre signifie un effondrement économique.
- Les USA ne peuvent que défendre leur allié coréen, mais sont actuellement englués dans 2 guerres dont ils ont du mal à se sortir, ils ne peuvent se permettre d'en commencer une troisième.
- Quant à la Chine, elle est en recherche de reconnaissance internationale et ne soutiendra pas trop sérieusement son allié du Nord tant que la situation ne dégénère pas.
Depuis des siècles, dans la décision de faire une guerre, il y a toujours eu 3 factions:
- Les scientifiques et intellectuels, en général en faveur de la paix
- Les complexes militaro-industriels, en général en faveur de la guerre
- Les commerçants, en général en faveur de la paix (la guerre est mauvaise pour les affaires).
Dans le cas actuel, les 3 factions sont du côté de la paix.
Dormez tranquille !
Bonne nuit, et bonne chance
jeudi 27 mai 2010
ça sent pas bon
Allez, avec un Haïku, ça permettra de se détendre:
Corée, autre site,
Un moteur vibre très fort.
Ici le même: stress
Par souci d'homogénéité, merci d'écrire vos commentaires sous la même forme.
Corée, autre site,
Un moteur vibre très fort.
Ici le même: stress
Par souci d'homogénéité, merci d'écrire vos commentaires sous la même forme.
mardi 25 mai 2010
Aujourd'hui, c'est le "Geek pride day"
Car le geek est, sans ironie aucune, une minorité opprimée par un monde dans lequel il sent bien qu'il n'a pas tout à fait sa place, et par un monde qui le lui fait quotidiennement bien sentir.
Brèf, le 25 Mai est la journée mondiale du Geek (depuis 2006), le jour où le geek se lève bien droit et crie au reste du monde: "Oui je suis un geek, j'en suis fier, et si vous ne nous aimez pas, et bien sachez que l'on vous emmerde".
En ce jour du 25 Mai, voici la liste de nos droits et devoirs de geeks:
Droits :
1. Le droit d'être encore plus geek
2. Le droit de ne pas sortir de chez vous
3. Le droit de ne pas aimer le football ou quel que sport que ce soit
4. Le droit de vous réunir avec d'autres geeks
5. Le droit d'avoir peu d'amis (ou pas du tout)
6. Le droit d'avoir autant d'amis geeks que vous le voulez
7. Le droit de ne pas suivre la mode
8. Le droit d'être en surpoids et myope
9. Le droit de montrer votre geekerie
10. Le droit de conquérir le monde
Devoirs :
1. Être un geek quoi qu'il arrive
2. Essayer d'être plus geek que tous les autres
3. Si une conversation couvre un sujet de geek, vous devez donner votre opinion
4. Sauver et protéger tout matériel de geek
5. Faire tout ce que vous pouvez pour montrer des objets geeks tel un "musée du Geek" ambulant
6. Ne pas être un geek généraliste, il faut se spécialiser
7. Voir tous les films de geek le jour de leur sortie et acheter tous les livres de geek avant tout le monde
8. Faites la queue à chaque première. Si vous pouvez y aller déguisé, ou au moins avec un T-shirt en rapport, c'est encore mieux
9. Ne jamais jeter quoi que ce soit ayant un rapport avec un monde de geek
10. Essayer de conquérir le monde !
Geeks, mes frères, cette journée est la notre !
- Et qu'est ce qu'on fait cette nuit ?
- Cette nuit? Cette nuit, nous conquérons le monde!
Bonne nuit, et bonne chance.
Brèf, le 25 Mai est la journée mondiale du Geek (depuis 2006), le jour où le geek se lève bien droit et crie au reste du monde: "Oui je suis un geek, j'en suis fier, et si vous ne nous aimez pas, et bien sachez que l'on vous emmerde".
En ce jour du 25 Mai, voici la liste de nos droits et devoirs de geeks:
Droits :
1. Le droit d'être encore plus geek
2. Le droit de ne pas sortir de chez vous
3. Le droit de ne pas aimer le football ou quel que sport que ce soit
4. Le droit de vous réunir avec d'autres geeks
5. Le droit d'avoir peu d'amis (ou pas du tout)
6. Le droit d'avoir autant d'amis geeks que vous le voulez
7. Le droit de ne pas suivre la mode
8. Le droit d'être en surpoids et myope
9. Le droit de montrer votre geekerie
10. Le droit de conquérir le monde
Devoirs :
1. Être un geek quoi qu'il arrive
2. Essayer d'être plus geek que tous les autres
3. Si une conversation couvre un sujet de geek, vous devez donner votre opinion
4. Sauver et protéger tout matériel de geek
5. Faire tout ce que vous pouvez pour montrer des objets geeks tel un "musée du Geek" ambulant
6. Ne pas être un geek généraliste, il faut se spécialiser
7. Voir tous les films de geek le jour de leur sortie et acheter tous les livres de geek avant tout le monde
8. Faites la queue à chaque première. Si vous pouvez y aller déguisé, ou au moins avec un T-shirt en rapport, c'est encore mieux
9. Ne jamais jeter quoi que ce soit ayant un rapport avec un monde de geek
10. Essayer de conquérir le monde !
Geeks, mes frères, cette journée est la notre !
- Et qu'est ce qu'on fait cette nuit ?
- Cette nuit? Cette nuit, nous conquérons le monde!
Bonne nuit, et bonne chance.
lundi 24 mai 2010
The Watchmen
Hier, je me suis regardé un petit film bien sympathique: "The Watchmen", sorti l'année dernière.
J'avoue avoir été attiré par ce film car il s'agit de l'adaptation d'une BD de DC Comics que nous avions à la BDtèque de la Meuh (dans le coin en face de la porte à gauche, étagère du bas à côté des "V pour Vendetta", très bonne BD aussi en passant).
L'histoire est assez intéressante:
Dans les années 50, un groupe de policiers qui en a marre de ne pas arriver à attraper les voyoux du coin décide de s'organiser en un groupe de superhéros masqués (avec costumes et tout), car l'anonymat permet en toute impunité de prendre un peu de largesse avec le règlement pour plus d'efficacité. Au nom de la Justice, bien entendu.
10 ans plus tard (et c'est là que commence le film), tout ce petit monde atteint les 35 -40ans et se retrouve en "pré retraite".
Sauf qu'un des leurs se fait tuer par un inconnu un soir d'orage.
Sauf que la situation internationale est terrible, la guerre nucléaire entre l'Ouest et l'Est semble imminente et inévitable.
Sauf que la société semble partir en lambeaux.
Alors la lutte va reprendre. Pour comprendre qui a tué leur collègue. Pour essayer d'empêcher la guerre nucléaire et sauver le monde. A n'importe quel prix ?
J'ai réellement adoré ce film: d'abord parce que le film est fidèle à la BD, cela ne gâche rien. Mais également parce qu'il offre une lecture à plusieurs niveaux possibles: gueguerre entre les gentils et les méchants, mais également réflexion sur notre société, sur les individus qui la compose et qui la font, sur le Bien et le Mal, sur la fin qui justifie (ou non) les moyens.
Cela dure 2h40, c'est travaillé et on ne s'ennuie pas.
C'est un film dans lequel les sentiments humains sont présents, les beaux comme les mauvais, de manière brute: la violence, parfois gratuite. L'amour. Le cynisme. La froide logique. Toutes les composantes qui font une société.
Brèf, un film qu'il faut voir, mais dans lequel il faut s'immerger pour l'apprécier, sans rester à la surface d'une simple gueguerre de types portant une cape, parfois violente.
Un peu comme pour un Tarantino.
Bonne nuit, et bonne chance.
J'avoue avoir été attiré par ce film car il s'agit de l'adaptation d'une BD de DC Comics que nous avions à la BDtèque de la Meuh (dans le coin en face de la porte à gauche, étagère du bas à côté des "V pour Vendetta", très bonne BD aussi en passant).
L'histoire est assez intéressante:
Dans les années 50, un groupe de policiers qui en a marre de ne pas arriver à attraper les voyoux du coin décide de s'organiser en un groupe de superhéros masqués (avec costumes et tout), car l'anonymat permet en toute impunité de prendre un peu de largesse avec le règlement pour plus d'efficacité. Au nom de la Justice, bien entendu.
10 ans plus tard (et c'est là que commence le film), tout ce petit monde atteint les 35 -40ans et se retrouve en "pré retraite".
Sauf qu'un des leurs se fait tuer par un inconnu un soir d'orage.
Sauf que la situation internationale est terrible, la guerre nucléaire entre l'Ouest et l'Est semble imminente et inévitable.
Sauf que la société semble partir en lambeaux.
Alors la lutte va reprendre. Pour comprendre qui a tué leur collègue. Pour essayer d'empêcher la guerre nucléaire et sauver le monde. A n'importe quel prix ?
J'ai réellement adoré ce film: d'abord parce que le film est fidèle à la BD, cela ne gâche rien. Mais également parce qu'il offre une lecture à plusieurs niveaux possibles: gueguerre entre les gentils et les méchants, mais également réflexion sur notre société, sur les individus qui la compose et qui la font, sur le Bien et le Mal, sur la fin qui justifie (ou non) les moyens.
Cela dure 2h40, c'est travaillé et on ne s'ennuie pas.
C'est un film dans lequel les sentiments humains sont présents, les beaux comme les mauvais, de manière brute: la violence, parfois gratuite. L'amour. Le cynisme. La froide logique. Toutes les composantes qui font une société.
Brèf, un film qu'il faut voir, mais dans lequel il faut s'immerger pour l'apprécier, sans rester à la surface d'une simple gueguerre de types portant une cape, parfois violente.
Un peu comme pour un Tarantino.
Bonne nuit, et bonne chance.
dimanche 23 mai 2010
Je partage ceci avec vous
A ma droite Bill Gates, à ma gauche Steve Jobs (Patron d'Apple pour les incultes).
Bill Gates et Steve Jobs
Bien marrant, surtout les premières.
Bill Gates et Steve Jobs
Bien marrant, surtout les premières.
samedi 22 mai 2010
Retour sur Gubakha
Cet hiver, j'ai passé 2 mois sur un chantier en Sibérie.
Plus exactement, en Russie mais à 200km de la frontière sibérienne, sur les contreforts de l'Oural.
La charmante ville porte le doux nom de Goubakha. Ci-contre, photo du centre ville, depuis ma chambre d'hôtel. Tout de suite, ça donne envie.
Date du séjour: du 12 Décembre au 25 Janvier 2010. Seul.
Température max: -20°C
Température mini: -47°C durant la nuit, -42°C à 14h.
Pour vous aidez à imaginer encore un peu plus le désastre:
- 1 seul hôtel dans la ville (enfin ville... disons gros village un peu étendu). Pas aux normes européennes bien entendu.
- 1 seul client dedans: moi. Génial.
- Pas de restaurant. C'est la grand-mère du coin qui me préparait à manger. Plat unique tout les jours, servi à heure fixe (19h30). J'y ai passé noël et nouvel an. Menu de nouvel an: poisson cuit au micro-onde et riz froid.
Le job, lui, était vraiment bien. Selon mes critères bien entendu, à savoir un véritable massacre en réalité.
Imaginez: une vieille usine de méthanol datant de l'ère stalinienne installée au milieu de rien, avec cette petite ville autour. Notre usine était leur première acquisition depuis 30 ans...
Il a fallu tout faire. J'ai du faire mes propres joints (en découpant un support dans une matrice de paranid, enroulée de bandes de carbone récupérées je ne sais où, et passées au four).
Une autre fois, j'ai du me bricoler un générateur de fréquence afin de régler un transmetteur de vitesse: retour à mes cours d'électronique, le circuit oscillateur LC et compagnie... Du grand art, ça marchait à la fin.
Expérience très intéressante, mais je dois avouer que la soirée de nouvel an tout seul là-dedans (sans internet en plus), ce n'était vraiment pas drôle.
Côté conduite, j'avais un chauffeur, heureusement (un minibus). Les routes sont toutes gelées et peu déblayées. Après quelques mois d'hiver, on roule directement sur une couche de plusieurs cm de glace. Un jour, il a fallu descendre du minibus et le pousser pour monter une côte, car les roues patinaient trop.
Je suis allé faire du ski sinon. Il y a une petite station à côté, elle se voit assez bien sur google earth. J'ai eu un peu de mal pour louer mes ski (ça ne parle évidemment pas anglais et l'expression "Que type de carres vous voulez?" ne fait pas partie de mon vocabulaire russe).
L'erreur fut de penser que l'on skie par -35°C comme on ski par -5°C chez nous. Je n'ai jamais eu aussi froid de ma vie, il m'a fallu plusieurs heures une fois de retour au chaud pour sentir à nouveau mes bouts de doigts.
Voilà, et pour ceux qui ne me considère pas encore comme ayant un léger grain, je précise également que j'étais volontaire pour cette mission.
Petite pensée pour les gens de là-bas, en particulier pour Sacha et Oleyssia.
++ les amis !
vendredi 21 mai 2010
Renouveau de mon blog
La dernière fois, souvenez-vous...
Il s'agissait d'un post écrit sur un autre blog, à l'époque où j'étais en Malaisie.
Je vous y expliquais la joie qui était la mienne de dormir en compagnie de cafards chaque nuit.
Et depuis, le néant.
Sur le blog du moins ! Car entre temps, il m'est arrivé pas mal de choses assez sympa:
- Un projet de 6 mois dans le sud de la France
- 2 fois 3 semaines en Bulgarie
- 2 fois 3 semaines au Qatar (nettement moins sympa)
- 2 mois en Sibérie cet hiver, record de température de -42°C à 14h. Un plaisir.
Je suis actuellement sur un chantier en Corée du Sud, à Pohang, depuis mi-février. En tant que chef de chantier, la classe. Lot de problèmes divers et variés, comme d'habitude.
Voilà, je me suis donné comme objectif un minimum de 1 message sur ce blog par semaine, 2 si possible. Je compte sur votre soutient via les commentaires !
Bonne chance à tous,
Lionel
Il s'agissait d'un post écrit sur un autre blog, à l'époque où j'étais en Malaisie.
Je vous y expliquais la joie qui était la mienne de dormir en compagnie de cafards chaque nuit.
Et depuis, le néant.
Sur le blog du moins ! Car entre temps, il m'est arrivé pas mal de choses assez sympa:
- Un projet de 6 mois dans le sud de la France
- 2 fois 3 semaines en Bulgarie
- 2 fois 3 semaines au Qatar (nettement moins sympa)
- 2 mois en Sibérie cet hiver, record de température de -42°C à 14h. Un plaisir.
Je suis actuellement sur un chantier en Corée du Sud, à Pohang, depuis mi-février. En tant que chef de chantier, la classe. Lot de problèmes divers et variés, comme d'habitude.
Voilà, je me suis donné comme objectif un minimum de 1 message sur ce blog par semaine, 2 si possible. Je compte sur votre soutient via les commentaires !
Bonne chance à tous,
Lionel
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